lundi 10 septembre 2012

Sur le chemin de Compostelle 6eme etape

Me voilà de nouveau sur le chemin de Compostelle avec mon ami Jean
Nous espérons cette année arriver enfin à Santiago.

Je vais essayer de mettre un petit résumé chaque jour, je publirai un texte plus complet à
mon retour

Jeudi 6 septembre 2012

Pour rejoindre Leon où nous nous sommes arrêtes l'année dernière, la solution la plus simple a été le bus Eurolines 

Départ à 18h de la porte de Bagnolet arrivée le lendemain à 11h du matin ! 18 h de bus !
Compte tenu du moyen de transport le voyage n'a pas été trop pénible. Arrêts réguliers pour se dégourdir les jambes et prendre quelques collations. Mais surtout, le bus n'étant pas plein, nous avons pu nous mettre à l'aise sur deux sièges par personne, si ce n'est pas le grand confort, ça aide tout de même à passer une nuit pas trop désagréable !

Vendredi 7 septembre

Nous avions réservé un hôtel à Leon pas loin du centre ville pour 55€, il était luxueux : belle salle de bain TV ....
Nous en profitons pour faire un tour en ville : la cathédrale, les églises et monastères.

Nous découvrons les bancs d'église avec un radiateur sous chaque ! Ca c'est du confort !


Nous finissons la journéee par une dégustation de tapas
Seule ombre au tableau Jean a perdu l 'argent qu' il avait emporté ! Il faut dire que sa façon de le ranger ne pouvait hélas que conduire à ce résultat !

Samedi 8 septembre
Leon -> San Martin del Camino : 25 Km

Nous quittons l'hôtel vers 7h il fait encore nuit et dejà devant nous de nombreux pelerins.
Le chemin est agréable il fait frais mais rapidement la marche nous réchauffe.
Vers 9 h nous faisons une halte dans une auberge où nous dégustons un gros sandwich au jambon, cela nous donne la force de continuer  jusqu 'à San Martin del Camino.
Le gite est construit sous le chateau d 'eau. J'ai l 'impression d'avoir constament une soucoupe volante au dessus de la tête !

Nous retrouvons les grandes "chambrées" cette fois-ci nous avons de la chance nous ne sommes que 6 dans ce dortoir

Nous faisons la connaissance de deux espagnols et d'une italienne.

Dimanche 9 septembre
San Martine del Camino -> Astorga : 26 Km

L'étape va nous sembler très longue car nous suivons une route en terrain plat pendant toute la matinee.
Pause petit déjeuner, boccadillo (Sandwich) face au un beau pont d'Orbigo

La fatigue de ce deuxième jour de marche commence a se faire sentir et quand nous sommes au pied d'Astorga nous devons monter un raidillon qui me tue !
Le gite est très grand : plus de 150 couchages repartis dans différentes chambres d'une vintaine de lits superposés.
J'ai vraiment du mal a m'en remettre, je reste 5 mn appuyé sur mon lit sans pouvoir bouger.
Tout me fait mal et je me sens épuisé ! Cela ne dure pas longtemps .
Nous ne pouvons pas visiter la ville car un violent orage vient de se déclarer. Nous sommes heureux de ne pas être encore en train de marcher !
La pluie s'est arrêtée et la ville est déserte. Nous allons voir la maison construite par Gaudi : fermée c'est dimanche ! 

Mais la cathédrale est aussi fermée : c'est dimanche ! Ils sont étonnants ces hibères ! 
Passons une agréable soirée à déguster des spécialites locales avec les pélerins rencontrés hier, auxquels s'est joint un sud africain ancien champion de tennis !


Lundi 10 septembre
Astorga -> Rabal del Camino : 21 Km

C 'est une étape simple, une longue montée de 870 à 1150 m. D'abord nous longeons de nouveau une route puis traversons une forêt.
Nous arrivons quand même fatigues ! Heureusement l'auberge est sympatique : une cour tout en longueur où chacun se retrouve, qui autour d'une bière ou d'une tortilla. Le village ne manque pas de charme avec ses belles maisons en pierre et ses balcons de bois.

Une seule boutique vend des cartes postales : c'est celle des moines. J 'en profite pour demander si c'est une impression, mais il me semble qu'il y a beaucoup plus d'allemands que l'année derniere ?
Les allemands sont sur le chemin en mai et en septembre mais rarement les autres mois.
A 19h il y a un office avec des chants grégoriens : l'église est pleine, au moins cinquante personnes !
Le soir menu pélerin dans un restaurant et un bon dodo.

Mardi 11 septembre
Rabal del Camino ->Molinaseca : 25 Km

Nous partons à 7h 1/4, il fait encore nuit. La journée va être difficile : d'abord 400m à monter puis 1000m à descendre. Nous traversons le dernier village avant le col, il semble en ruine exceptées  2-3 maisons qui font office d'auberges. Encore une petite heure et nous sommes au col de la croix de fer à 1500m d'altitude. C'est une toute petite croix plantée sur un poteau en bois de 7m de haut, chacun y laisse, qui un message, qui une amulette...

Je pensais que la descente commençait ici : erreur nous restons à cette hauteur encore une bonne heure et quand la descente se présente elle n'est faite que de chemins caillouteux où les pieds se tordent à chaque pas.
Mais les paysages sont superbes

Pas non plus d'endroit pour manger ou boire quelque chose, il faut attendre 11h à El Acebo. Encore un joli village de montagne, il nous reste 10 km de chemins chaotiques.

Nous arrivons à Molinaseca fourbus. Nous faisons une pause pour nous rafraîchir et j'oublie le porte-monnaie au bar ! Comme quoi il n'y a pas que Jean ! Je serai plus chanceux car je le retrouve .
                                     

La marche terminée je découvre que j'ai deux ampoules de plus ! Le soir au dîner j'apprends à faire "chabro" à un australien et une islandaise !



Mercredi 12 septembre
Molinaseca -> Cacabelos : 23 km

Nous passons au bout de 2 h de marche à Ponferrada où se trouve un beau chateau des Templiers.
Dans la campagne je suis surpris de voir de belles clôtures de pierres avec portail et petite portes en fer, derrière : un potager !  Pas de belles villas comme je le pensais !
De belles petites églises segrainent au fur et à mesure de notre marche. 
Cacabelos, notre étape, est un joli village de montagne avec ses maisons de grosses pierres.

L'auberge municipale est encore une fois au bout du village ! Après avoir fait 25 km j'espère toujours pouvoir me reposer dès l'arrivée ! Comme hier, il faut traverser tout le village et après le pont sur la riviere : le gîte ! Il est composé de petites chambres de deux lits qui sont appuyées sur le mur d'enceinte d'une église, c'est très bien organisé et sommes heureux avec Jean d'avoir un peu d'intimité !
Nous dinons avec Donald l'australien, d'un plat de tripes aux pois chiches excellent mais tellement copieux, que quand arrivent les sardines, hélas pas grillées mais frites, nous n'avons plus très faim !
Passons une excellente nuit dans notre chambre.


Jeudi 13 septembre 
Cacabelos -> Vega de Valcarce

Ce matin il fait très froid, c'est la première fois que je mets mon pull.

Très beau lever de soleil sur les vignes de la région, elles semblent à l'abandon, les ceps ne sont pas bien taillés et des herbes folles poussent entre les pieds. Nous longeons une autoroute qui passe au dessus de nos têtes grâce à de beaux ouvrages d'art. Après un deuxième arrêt, (les mollets et ampoules me font bien mal) j'ai beaucoup de mal à redémarrer. Je suis obligé de marcher tout doucement.
L'auberge de Vega est située sous un des ponts de l'autoroute. Je suis un peu inquiet d'imaginer toute cette circulation au dessus de ma tête : et si un camion tombait de là haut ?
Ce qui est aussi surprenant dans une si petite ville c'est qu'il y a trois banques avec DAB ! La nuit est fraîche

Vendredi 14 septembre
Vega de Valcarce -> Fonfria : 24 km ?

Nous traversons d'abord de petits hameaux dont la plupart des maisons sont en ruines. Ensuite une rude montée. Juste avant le col : la stèle qui indique que nous entrons en Galice.

Quelque centaines de mètres plus loin, le village de O Cerbreiro avec des boutiques de souvenirs et partout de la musique galicienne : bignou et bombarde, on se croirait en Bretagne !
le paysage est très beau : des montagnes couvertes de verdure dans toutes les directions.
Encore un col à passer avec une montée très rude, une statue de pélerin regardant vers l' ouest nous attend. Plus que 3 km avant d'arriver à l'auberge, mais ils seront durs. L'accueil est fait par un jeune homme de la république Dominicaine, le dortoir est grand mais bien aménagé. Luxe suprême, il y a une grande salle avec des fauteuils pour se prélasser. c'est très agréable de trouver un peu d'espace et de confort.
Comme il n'y a pas d'autre endroit pour se restaurer dans ce hameau, nous nous retrouvons une trentaine pélerins assis de chaque côté d'une grande table, c'est très convivial.


Samedi 15 septembre
Fonfria -> Sarria : 28 km

Jean a mal dormi et j'ai très mal aux pieds et aux mollets. Très beaux paysages de montagnes, la vue au loin sur les vallées sous les nuages fait resortir les collines comme des îles sur une mer de ouate.

Malgré le panorama, je souffre énormement, chaque pas est une douleur (nous en faisons environ 30.000 par jour !)Je suis obligé de marcher tout doucement et cela rallonge d'autant cette étape déjà longue par elle même. nous arrivons à presque16 h au gîte. J'ai du mal à mettre un pied devant l'autre.
Repos, petite visite de la ville : une jolie place pour prendre un verre et dîner, une "prison préventive" et un mariage !


Dimanche 16 septembre 
Sarria -> Portomarin : 23 km

En chemin quelques belles maisons avec des fenêtres enchassées dans des blocs de pierre, mais les rues sont toujours couvertes d'une grosse couche de bouses de vaches ! En fin de matinée nous passons la borne des 100 km : photo obligatoire !

Il y a beaucoup plus de monde sur le chemin depuis ce matin : car pour avoir droit à la Compostella (le "diplôme" attestant que l'on a fait le chemin) il faut au moins faire les 100 derniers km, d'où l'affluence soudaine des pélerins !
La marche n'est pas trop difficile.
Nous traversons les rivières sur de petits ponts constitués de grosses pierres plates

L'arrivée sur Portomarin se fait par un pont très haut qui enjambe une petite rivière. C'est normalement un grand lac de retenue, mais aujourd'hui il semble bien à sec !
Le village, avant 1962, était au bord de l'eau.  il a été reconstruit en hauteur, avec des maisons bâties sur les trottoirs et une très belle église fortifiée qui a été démontée pierre par pierre et replacée au centre de la nouvelle ville.

Pour la première fois nous trouvons des albergues affichant "complet". Les rues grouillent de monde. La limite des 100km a créé une multiplication des pélerins !
Nous retrouvons David le Sud Africain qui a été rejoint par sa maman qui finit le chemin avec lui. Elle-même venant d'Australie !

Lundi 17 septembre
Portomarin -> Palas de Rey : 25 km (d'un guide à l'autre on passe de 22 à 26 km, ce qui à pieds ne fait pas du tout la même chose ! A la mesure de la fatigue nous penchons pour 25 km)

De belles forêts où lentement les eucalyptus remplacent les chataigniers.

Sur une hauteur, une fumée montant des arbres attire notre attention, peu de temps après ce sont des flammes qui surgissent en haut des branches et au bout de 10 minutes, c 'est un hélicoptère équipé d'une bâche remplie d'eau qui sert d'extincteur pour éteindre le feu.
L'étape est longue et nous arrivons fatigués à Palas de  Rey, ville sans grand interêt.

Quelques anecdotes recoltées en chemin pour agrémenter cette journée :

- A la fin de la route, une fois nos gros godillots enlevés, nous marchons tous en nous dodelinant ; une pélerine a trouvé ce bon mot : c'est la danse des pélerins !

- Au moment de retirer ces grosses chaussures de marche, c'est impressionnant la poussiere qui s'envole juste en défaisant les lacets
- La cérémonie de la lessive en arrivant au gîte est un rituel quotidien, puis vient l'étendage sur les fils prévus à cet effet.  Je suis parfois très surpris par la taille des bonnets de soutien- gorges qui y sont suspendus. J'ai une pensée émue pour ces pélerines qui ont un tel surpoids à porter !

le soir repas avec nos amis habituels

Mardi 18 septembre
Palas de Rey -> Ribadiso : 26 km

Nous quittons l'auberge à 7h1/4 et marchons dans la nuit noire pendant une bonne heure, uniquement guidés par le faiseau de nos lampes frontales ! C'est une étrange sensation !
Quelques villages, de jolis ponts, de belles forêts ...C'est un peu notre lot quotidien. Une surprise en chemin : une auberge allemande ! Si habituellement les gîtes sont très propres, ici c'est carrément une publicité pour Mr Propre. Tous les allemands du chemin, et il y en a beaucoup, font une pause ici !
Nous nous arrêtons a Ribadizo. C'est juste un vieux pont de pierre et deux auberges mais c'est très agreable : pas de voiture, des champs et des bois à perte de vue.

Nous partageons notre chambre avec une américaine qui n'aime pas du tout la partie galicienne du chemin : trop de bouses de vaches, trop de monde et les autochtones trop intéressés par le côte mercantile du chemin... Sur un point nous sommes d'accord : les bouses de vache, d'ailleurs tout le hameau, et notre chambre en particulier , embaument la vaches et ses déjections !

Mais nous aimons cette chambre dont les murs sont en pierre brute, avec des équipements sanitaires  modernes et toujours nikel !
Les pieds allant mieux tout va bien, mais je ressens la fatigue. Je suis peut être un peu vieux pour un tel périple jalonné d'étapes de 25 km et plus !

Repos dans cette halte bucolique avec beaucoup de plaisir


Mercredi 19 septembre
Ribadiso -> Pedrouzo : 22km

Nous partons à 8 h suite à une panne d'oreiller , ce n'est pas grave l'étape du jour est courte : 20 Km et sans difficulté.
Cela ne sera pas complètement, vrai. Il y aura de nombreuses montées et descentes mais jamais trop longues ou trop pentues.
Jean Luc nous quitte pour rejoindre sa famille exceptionnellement réunie à Toulouse.
Toujours autant de monde, nous avons l'impression qu'il y en a un peu plus tous les jours !
Nous voyons nos premiers palmiers, cela nous change des champs de maïs et des forêts d'eucalyptus.
Nous nous arrêtons dans une ville sans grand intérêt mais le gîte trouvé par hasard est superbe  : réception digne d'un hôtel, grande chambre avec un puits de lumière où pousse une belle végétation, décor moderne, draps en non-tissé, le tout compris dans les 10 € la nuit.
C'est le plus beau que nous ayons eu cette année

Demain nous atteindrons St Jacques c'est une étrange impression d'en être si proches ! Cela fait 8 ans, 6 marches, 1800 km, et je ne parle pas des ampoules et autres difficultés ...
Serai-je déçu d'arriver au bout de cette aventure ? La mariée sera-t-elle aussi belle qu' espérée ? Je verrai demain !


Jeudi 19 septembre
Pedrouzo -> St Jacques de Compostelle (enfin) : 20 km

Dernière étape ! Nous la faisons sans difficulté.
Les pélerins du gîte étant matinaux nous partons très tôt, le jour n'étant pas encore levé et faisons une nouvelle marche de nuit uniquement aidés de nos lampes frontales.
A l'arrêt "boccadillo", nous dégustons les plus grands sandwichs de tout le voyage !

Nous passons sous les pistes de l'aéroport. Dommage qu'un avion ne soit pas passé cela aurait été impressionnant.

Pour entrer dans St Jacques, pas les longues zones industrielles habituelles à l'approche des villes, mais c'est tout de même long, car nous sommes impatients de voir les tours de la cathédrale !
Elles n'apparaissent qu'au dernier moment, quand nous sommes sur le côté de l'église. La messe est en cours, nous la visiterons plus tard. Pour le moment nous partons à la recherche de notre hôtel afin de pouvoir déposer nos sacs.
Il est situé sur la place de Galice juste à la sortie de la vieille ville. Nous sommes au 7ème étage et avons une vue sur les toits de la ville et la cathédrale.

L'après midi sera consacrée à la visite de la ville qui est très belle, batiments historiques, petites rues pittoresques...


Nous faisons la queue pour obtenir notre Compostella

document officiel permettant d'attester que le pélerinage a bien été effectué. Pour y avoir droit, il faut montrer la crédanciale revêtue de ses tampons d'étapes.

Nous retrouvons sur la grande place la plupart des personnes que nous avons croisées lors de notre marche.
Nous passons la soirée avec plusieurs d'entre eux.

Avant de rentrer à l'hôtel nous prenons un verre en terrasse et sommes étonnés du nombre de belles jeunes filles, "sexy", qui flânent au coeur de la ville. Spectacle inhabituel pour les pélerins que nous sommes.

Vendredi 20 septembre
Santiago -> Cap Finistère -> Santiago (En voiture ! Pas fou !)

Normalement les pélerins après la cathédrale de Santiago se rendaient au cap Finistère pour y bruler leurs vêtements et faire le chemin du retour avec de nouvelles nippes.
Nous n'aurons pas ce courage et nous avons, via l'hôtel, réservé une voiture. Elle nous est livrée par une charmante jeune femme.
Au bout de 50 km la route longe une côte très découpée.

Nous faisons plusieurs haltes en cours de route pour visiter les villages que nous traversons. Quelques belles églises (encore) des calvaires... semblables à nos calvaires bretons.

Nous empruntons une route dont la pente affiche 30 % pour arriver à un point de vue. Impressionnant !
Puis déjeuner de pousses-pieds sur le port de la ville de Finistère avant de rejoindre le cap.

Nous voilà au bout du chemin, au bout du monde.

Quelques traces de vêtements brulés, mais surtout une vue superbe sur la mer et la falaise.
Nous y retrouvons un couple d'allemand que nous avons croisé régulièrement sur le chemin.



Samedi 21 septembre
Santiago

La journée est consacrée à la visite de la ville, les ruelles, le marché, les églises et il y en a !
Mais surtout la cathédrale, nettoyée avec soin par les soeurs assignées à cette tâche "valorisante".

Nous irons voir le reliquaire où reposent les restes de St Jacques et donner une accolade à sa statue.


C'est jour de repos. Après toute cette agitation, une bonne paëlla à midi va nous requinquer agréablement.
Pendant que Jean se repose,  je visite le musée de la cathédrale : belle exposition de sculptures et visite du cloître, très grand mais un peu décevant après la magnificence de la Cathédrale. Il manque de charme.
Je vais aussi au musée du pélerinage : bâtiment moderne avec de grands espaces vides, à part deux maquettes de la ville !  Triste après avoir visité celui de Saint Jean Pied de Port !
Pour notre dernière soirée tournée des bars à tapas et promenade nocturne.



Dimanche 22 septembre
Santiago -> Paris

Le matin est consacré à la messe des pélerins : beaucoup de monde, mais ainsi nous aurons droit à la cérémonie de l'encensoir : il occupe un espace de 2 m en hauteur, et il faut pas moins de 8 bedeaux pour le mettre en mouvement. Il oscille d'abord doucement puis il prend de la vitesse au fur et à mesure pour arriver à la limite des voûtes. C'est une véritable attraction !




A la fin de la messe les participants applaudissent. Pour moi c'est un peu choquant.

Un dernier menu pélerin à 10€ avec poulpe à la galego et nous retournons à l'hôtel récupérer nos sacs, pour prendre le bus vers l'aéroport qui se trouve à une rue de là.
Depuis ce matin il tombe un crachin désagréable, mais une fois dans l'aérogare ce sont des trombes d'eau qui s'abattent sur la piste.
Nous avons une pensée émue pour ceux qui sont sur le chemin sous ce déluge.
L'avion a plus d'une heure de retard mais grâce à un embarquement rapide et un vol qui ne dure qu'une heure et demie au lieu de deux, nous arrivons pratiquement à l'heure.
Françoise nous attend, je suis très heureux de la revoir.

C'est ainsi que se termine cette longue marche qui aura commencée en 2005.
Merci aussi à Jean sans qui je n'aurais sans doute pas fait tout cela et grâce à qui j'ai eu si souvent mal aux pieds, surtout sur ce dernier tronçon.

Pour finir, cette photo où l'on voit  tout le désespoir du pélerin devant la vacuité....


de son verre de tinto !