LE VOYAGE EN Italie
DU 13/6 AU 26/6/2023
Mardi 13 –
6h15 : NAVECO nous conduit à Roissy Charles de Gaulle – Terminal 2G (au bout du monde)
Grande classe, moquette moelleuse, sommes-nous transportés en first ?
Embarquement rapide, on se croirait revenus à l’époque où prendre l’avion était agréable.
Vol d’une heure avec collation à bord.
L’arrivée à Turin par le bus navette de l’aéroport à Porta nuova : la gare centrale, avec en prime une « commedia dell’arte » à bord entre le chauffeur de bus et un passager. Nous ne saurons pas l’objet du litige. Arrêt en cours de route auprès des carabinieri pour régler le conflit, après moults palabres, et une poursuite du chemin, la gare centrale est en vue. Nous avons perdu quelques minutes, mais cet épisode nous a permis d’être dans le bain immédiatement.
Un tour aux guichets pour obtenir notre prochain voyage pour Gênes et nous nous dirigeons à pied vers notre appartement. L’occasion de prendre la température de la ville qui est fort belle une urbanisation très homogène constituée de galeries (telle celle de notre rue de Rivoli) permettant de se protéger du soleil.
En attendant notre hôte, une petite collation rafraîchissante au café Perotti s’impose. Spritz pour moi et eau minérale pour Ernesto (qui l’eut cru !) Il commence à pleuvoir et nous patientons pour prendre notre logis et nous délester de nos bagages.
En route pour le musée égyptien un des musées majeurs de la
ville. Effectivement musée riche et scénographie incroyable, notamment les
grandes salles des statues magistrales.
Ce musée installé dans un palais du 17e siècle forme un écrin
exceptionnel.
Puis nos pas nous mènent au Duomo qui abrite le Saint Suaire, et flânerie découverte dans les rues animées du centre-ville. Nous passons devant l'ancienne porte de la ville.
Fatigués, un stop « aperitivo » est le bienvenu sur une petite place ombragée et animée, qui nous servira de repas.
Retour à l’appartement pour peaufiner la journée du lendemain.
Mercredi 14
Après une nuit pluvieuse (il pleut encore quelques gouttes), direction le palais royal, il est tout à côté de notre appartement sur la piazza Castello. Visite qui peut se rapprocher de Versailles par son lustre, palais des rois de la maison de Savoie, dont Turin était leur capitale. Belles salles bien décorées et meublées, le clou étant la galerie des cuirasses, allant du moyen âge jusqu’au 18e siècle.
Il est temps de découvrir le marché de la ville, les offres de fruits et légumes donnent le tournis. Déjeuner sur place, un peu cher, et retour pour décider de la suite.
Une promenade sous le soleil revenu nous mène au bord du Po qui charrie une eau marronnasse et affleure les berges (il a beaucoup plu ces dernières semaines en Italie) agréable balade avec la colline en perspective et son parc qui descend doucement vers le fleuve. Retour vers le centre-ville pour visiter la bibliothèque du château, très belle et expo des dessins de Léonard de Vinci.
Sur le chemin, une « Gelato » accompagnée de son café « expresso LONGO » pour les français non habitués aux cafés italiens.
En remontant vers le centre-ville, sous les grands arbres de l’avenue, on passe devant l’église réformée des Vaudois. Explications de cette église) puis la synagogue (elle ressemble à une mosquée !) et l'édifice le plus reproduit de Turin un projet de synagogue de 140m de haut qui est aujourd’hui le musée du cinéma.
Visite de l’église St Lorenzo à côté du palais royal et le traditionnel « apéritivo »
Retour à l’appartement au sein d’une ville endormie.
Jeudi 15
Ce matin nous quittons Turin pour Gênes, le train est programmé pour 11h30. Il est à l’heure et 2 h après nous débarquons à Gênes. Choc, nous venons de quitter une ville élégante pour nous retrouver dans une ville portuaire assez laide avec l’autoroute aérienne qui traverse le bord de mer, une population "diversifiée" et une chaleur torride. Notre hébergement est à proximité mais il aura fallu pas mal de tours et détours pour le trouver. Nous voici à pied d’œuvre pour découvrir cette ville et l’entrelacs de ses ruelles étagées sur les collines environnantes.
Le soir une gargote nous régale des spécialités génoises à prix encadrés, puis après une promenade digestive nous regagnons notre gîte bien fatigués.
Vendredi 16
Après un rapide petit déjeuner nous allons nous renseigner pour rejoindre Portofino en bateau. Le départ étant à 14 h, nous filons voir les palais du 16e et 17e siècle de la via Garibaldi. Ceux -ci renferment les collections des propriétaires dignes des plus beaux musées mondiaux.
Puis après un déjeuner dans la vieille ville le bateau nous attend pour rejoindre Portofino.
Bateau confortable, le voyage qui longe la côte forme un vrai décor de cinéma. Arrivée sur ce port charmant : beaucoup de touristes. Il est vrai que la station est vraiment très belle : une anse formant un port naturel abritant des yachts peu nombreux eu égard au peu de place. Une glace dégustée sur le port, là où il faut être ! le temps de faire un tour de village et quelques photos et il est l’heure de repartir par le dernier bateau.
Arrivée à Gênes, un petit tour de ville et dîner dans notre restaurant favori à l’ombre du figuier juste à côté de notre appartement.
Demain le train pour Benassola est à 11 h.
Samedi 17
Les bagages sont bouclés et nous voilà en route pour la gare de Brignole (ne pas confonde avec Bignole, là il s’agit du nom de la famille des Doges de Gênes du 13e au 17e siècle). Le chemin traverse différents quartiers allant du centre historique avec ses traverses sombres, aux larges avenues du 19e siècle avec leurs architectures florissantes. En chemin, nous croisons par hasard la maison natale de Christophe Colomb (dans son jus).
Et nous voici à bord de l’intercités pour Benassola, petite station balnéaire à l’entrée des Cinque Terre située à 2 heures de Gênes.
Nous débarquons dans un agréable petit village. Le temps de déposer les bagages à l’hôtel
et nous voici en route pour Levanto, ville étape pour partir à l’assaut des Cinque Terre. Renseignements pris, nous pouvons y aller à pied par l’ancienne voie de chemin de fer désaffectée convertie en passage piétons et vélo. Très bonne idée, il fait déjà très chaud et cette route a l’avantage d’être constituée de nombreux tunnels produisant une fraîcheur apaisante.
Arrivée à Levanto (c’est la station balnéaire d’où partent les trains pour faire les stops nécessaires pour la visite des villages accrochés à la colline), l’office du tourisme nous renseigne sur les modalités des quatre jours que nous allons passer dans la région. Achat des billets et dîner d’une pizza, non sans avoir sacrifié à l’indispensable aperitivo sur la plage ( 2 spritz + plateau apéritif constitué de foccacia garnie, olives, chips, quiche aux légumes, etc.. Le tout pour 14 €). La France peut revoir ses pratiques.
Dimanche 18
Après un copieux petit déjeuner, promenade matinale pour rejoindre Livanto toujours à pied sous les tunnels. Le train pour la première station Monterosso part aussitôt. Arrivée sur une jolie place ombragée, café « longo » pour examiner le plan du village. Accrochées à la colline, les maisons forment un tableau multicolore, une promenade le long des rues escarpées et nous voilà déjà dans une église, nous en visiterons beaucoup, toutes plus belles les unes que les autres, lieu de recueillement et d’histoire pour certaines.
Il est temps maintenant de reprendre le train pour aborder le deuxième village : Vernazza.
Beaucoup de monde en ce mois de juin ensoleillé, les rues tortueuses et le bord de mer seront des moments de respiration.


Le temps de s’éloigner du port et c’est une petite trattoria qui nous accueille sur sa place minuscule couverte de parasols pour déjeuner ses antipastis de la mer délicieux, arrosés d’un vin blanc local qui va bien. Il est temps de repartir.
En cette période les trains sont bondés. Ils déversent leur lot de filles et de garçons en maillots de bain (les plages sont des asiles de fraîcheur).
La prochaine destination : Corniglia, toujours autant de voyageurs, mais le village n’est pas situé en bord de mer, conséquence : quelques 370 marches à escalader sous la chaleur du début d’après-midi. Très beaux points de vue sur une mer d’un bleu irréel et la montagne largement escarpée qui malgré le dénivelé est couverte de vignes en terrasse et dessine un paysage de toute beauté.
Il est temps de rentrer après cet exercice, il faut évidemment redescendre, train, Livento, tunnels, petit halte fraîcheur à l’hôtel puis vers 21 h, à la fraîche tour de village pour un verre et une petite collation. La plage est désertée c’est la fin de week-end des génois. Journée bien remplie.
Lundi 19
Après le petit déjeuner, départ comme chaque matin à Livento pour explorer les deux villages qui restent à découvrir. D’abord Manorolla, village escarpé construit sur le rocher. Beaucoup de monde, la mer est transparente et les baigneurs bronzent sur les rochers, le moindre faux-plat sert à étendre sa serviette on croirait des berniques géantes ! la découverte du lieu se découvre à l’aide de sentiers qui cheminent le long de la montagne : ceux qui servent à cultiver la vigne en terrasse. Beaucoup de parcelles sont abandonnées, celles qui subsistent sont très bien entretenues.
Après la visite des églises (nous en auront visité beaucoup, et certaines vraiment très belles) et déjeuner d’un petit en-cas de foccacias, direction vers Vernazza, que nous avons visitée hier, pour rejoindre le sanctuaire de la Madone de Reggio. Celui-ci perché dans la montagne est joignable à pied par un sentier construit par les moines, mais la chaleur aidant, le courage a manqué, un petit bus fera l’affaire. Il fait le tour de la montagne à l’aide d’une route en lacets, très étroite qui laisse très peu de place aux véhicules pour se croiser. Frayeur garantie à chaque virage où la conductrice (très expérimentée) joue allègrement du klaxon. Arrivé sur les lieux, c’est un havre de paix propice au recueillement. Après une pause fraîcheur bien méritée il est temps de repartir à pied par le sentier des moines. La descente est aisée, beaucoup plus rapide que par la route et nettement moins dangereuse.
Le train nous dépose à Livento comme chaque jour et nous parcourons les quelques km qui nous séparent de Bonassola où comme toujours un apéro dînatoire bienvenu nous attend.
Demain : bateau.
Mardi 20
Départ très tôt pour rejoindre Livento et l’embarcadère au bout de la plage. Le bateau nous conduira d’escale en escale à Porto Venere. La mer est houleuse, malgré un ciel bleu azur très pur. De ce fait, le parcours sera raccourci puisque certaines étapes ne seront pas assurées du fait de la grosse mer.
Arrivé à Porto Venere, à l’extrême pointe des 5 terres nous embarquons pour Lerrichi, petit village en face de la baie de La Spezzia avec ses vieilles ruelles ombragées, un déjeuner rapide sur la place et il est l’heure de repartir. La traversée est plus calme. Nous visitons ce petit port où beaucoup de touristes accostent car les gros bateaux peuvent s’y poser. Jolie église perchée au milieu d’un village médiéval. Puis retour direct pour Livento.
Demain départ pour Milan.
Mercredi 21/jeudi 22
Le train part à 10 h, il est bondé, nous ne serons pas dans la même voiture ! Nous nous retrouverons en gare de Milan pour admirer la façade « mussolinienne » de la gare qui en impose !
puis métro pour rejoindre notre hébergement dans le centre. Logement sélect, appartenant à un architecte qui habite le palier. La salle de bain équipée très italienne, avec même un urinoir !!!.
Visites classiques, le Dome, les allées Victor Emmanuel,
la Scala, l’église Saint Ambrogio
le quartier des canaux avec les restaurants
les rues du centre avec leurs boutiques grand luxe et les magasins de design qui font envie.
Et toujours le plaisir des apéritivos !
Ces deux jours passés à Milan ont été très agréables, et nous repartons vers Turin avec beaucoup de plaisir.
Vendredi 23
Milan- Turin très facile, nous arrivons à la gare ancienne au nord de la ville. L’hôtel est en face. Très chic : grande chambre, dépose des bagages et tour de piste dans cette ville plaisante où nous avons plaisir à flâner. La chaleur est intense par rapport au début du séjour, mais les grandes rues couvertes ont l’avantage de marcher à l’ombre de leurs arcades. Après avoir repris nos habitudes d’apéritivo nous nous installons sur notre place habituelle quand une fanfare défile dans la rue suivie d’un cortège arborant différents costumes des époques allant de l’antiquité à nos jours. En suivant ce cortège nous arrivons au cœur de la cité de Turin sur la place du château où se mettent en place plusieurs dispositifs pour canaliser les spectateurs autour du centre où un échafaudage de bois préside. Nous sommes la veille du 24 juin ! fête de la saint Jean. Il est 20 h et la population afflue pour voir s’embraser le feu de joie qui doit lancer cette nuit de la Saint-Jean. A 20 h alors que la place est noire de monde, que le cortège est arrivé, les spectateurs ont envahi la place. Le tas de bois est surmonté d’un taureau (emblème de la ville) et lorsque celui-ci s’effondre dans les braises, le spectacle est terminé. Applaudissements nourris puis chacun rentre tranquillement chez soi.
Ernst est bien fatigué !
Samedi 24
Beaucoup de festivités dans la ville, mais nous avons programmé la visite de la « couronne des délices » les environs de Turin où les grands de l’époque, surtout les princes de Savoie ont édifié des châteaux et des demeures plus belles les unes que les autres.
Tram + bus et nous voici arrivés à STUPINUM, petit Versailles turinois où notre cher Bonaparte a posé ses valises durant la campagne d’Italie. Enfilades de pièces baroques au milieu d’un parc à la française.
De là nous repartons à l’assaut de la basilique de Superga que l’on atteint d’abord en bus, puis à l’aide d’un petit train à crémaillère délicieusement suranné. La salle d’attente permet de comprendre l’histoire des transports en commun de la ville du 19e siècle jusqu’à nos jours.
En arrivant, énorme point de vue sur la ville. Dommage qu’il fasse très chaud, Turin est enveloppée d’une brume de chaleur qui empêche d’admirer toute la beauté du paysage.
Au dos de la colline un mémorial pour l'équipe de football de Turin mort dans un accident d'avion qui s'est écrase ici.
Nous retournons en ville fatigués par la chaleur. Nous n’irons pas admirer le spectacle Pyrotechnique qui clôt cette journée.
Dimanche 25
Dernier jour en Italie, Nous nous préparons pour aller visiter la reggi di….à l’extérieur de la ville. Le bus rapide est à côté de l’hôtel et le trajet permet de traverser la ville, en passant le mythique stadium de « la Juventus ».
Le château est construit comme beaucoup de bâtiments en briques et cette architecture ocre séduit au milieu de la végétation environnante. La château actuel, construit sur un ancien relai de chasse (lui aussi) est le cœur de la maison de Savoie au 18e siècle. Le palais est gigantesque, il subira bien des épreuves au cours des siècles passés, d’abord servant de garnison à l’armée napoléonienne, puis de caserne jusqu’à la fin de la 2e guerre mondiale, il bénéficiera d’un grand programme de restauration au début des années 2000, qui ne lui redonne pas le lustre de la construction mais qui permet d’imaginer ce que ce château a pu être, notamment ses grandes terrasses et un parc magnifique avec les alpes en perspective.
Une rue principale vestige de l’époque où différentes échoppes étaient installées transformées en restaurants aujourd’hui.
Très beau souvenir avant de rentrer en France.
Lundi 26
Réveil à 6 h, départ 7 h 30, bus pour l’aéroport. Une demi-heure après nous sommes sur place. Formalités rapides, l’arrivée à Paris semble agréable un air frais nous accueille.
Très très beau voyage !
Pourtant les embarras parisiens du RER B ont frappé une nouvelle fois. PB de cathéter tout le monde descend. Il faudra quelques heures pour rejoindre Paris, mais quand on aime on ne compte pas.