mercredi 24 juillet 2013


Une semaine en Espagne  :
plage, architecture, monument historique et musée.


De Sète, l’Espagne n’est pas loin. mais Saint Jacques de Compostelle en voiture, c’est une autre histoire, une fois regardées les cartes routières, c’est vraiment très loin. Nous nous contenterons de Bilbao, (avec un arrêt en cours de route pour retrouver les enfants de Françoise qui reviennent des Pyrénées).

            En rouge le trajet réalisé (1800 km) en jaune ce que nous avions prévu

Lundi matin nous quittons Sète à sept heures, direction Narbonne, Toulouse (que nous évitons), Pau, Biarritz et arrivée à San Sébastien vers 15h. Nous avons bien roulé, les autoroutes étaient fluides .

Petite difficulté à San Sébastien pour trouver l’hôtel Avenida situé sur les hauteurs et dominant la baie de San Sébastien.


Nous faisons une longue promenade en longeant la plage, beaucoup de baigneurs et quelques belles espagnoles se faisant bronzer seins nus, ce qui étonne Françoise. Je lui rappelle que Franco est mort depuis longtemps !

La ville en elle-même n’a pas un grand intérêt quelques bâtiments fin 19, début 20ème siècle

Le pont Maria Cristina mérite une mention pour ses « colonnes » a l'entrée du pont qui valent bien celles de notre pont Alexandre III.

Nous arrivons enfin dans la vieille ville constituée d'un entrelacs de petites ruelles se coupant à angle droit et qui  le soir se remplissent de monde venu pour déguster les tapas.

Au centre une grande place qui jadis servait d’arène pour les courses de taureaux et dont les fenêtres et balcons servaient de loges, ont peut encore voir les numéros inscrits au-dessus des fenêtres.


Toutes ces visites nous ont rapproché de l’heure de l’apéritif, pour moi ce sera un gin tonic qui est servi dans un grand verre ballon rempli de glace sur laquelle le serveur verse très généreusement le gin pour finir le remplissage avec un peu de Schweppes vu le peu de place qui reste dans le verre.

 

Après cela nous pouvons enfin entamer la soirée tapas, ils seront


nombreux, ce ne sont pas les plus impressionnants qui sont les meilleurs, mais dans chaque bar l’ambiance est chaleureuse et nous passons une agréable soirée. Le retour se fera en taxi, nous n’avons pas le courage de refaire le front de mer et grimper  l’hôtel à pied.



Nous quittons San Sébastien sous un ciel couvert qui va vite se transformer en pluie. La route est belle : elle commence par longer la mer puis serpente entre les montagnes.

Je suis un peu inquiet à l’arrivée sur Bilbao, comment rejoindre le musée sans faire trois fois le tour de la ville et ensuite trouver une place de parking ? Nous prenons la direction centre ville par un tunnel à péage et surprise, lorsque nous débouchons, devant nous, en contre bas : le musée Guggenheim ! Aussi beau que sur les photos, même sous le ciel gris. Deuxième chance un stationnement souterrain à 100 m !


Le musée n’est pas encore ouvert nous en profitons pour prendre un petit déjeuner de pintos (petits sandwichs) à l’omelette ou au jambon.

Nous faisons un tour d’abord dans la vieille ville : de petites ruelles encore peu actives vue l’heure matinale, la gare avec son grand vitrail,

quelques maisons art nouveau
et pour finir l’ancien marché couvert transformé par Stark en galerie marchande : une réussite !
Enfin nous allons découvrir ce qui a fait connaitre Bilbao au monde entier pour autre chose que ses industries marines.

Au fur et à mesure que nous nous en approchons nous sommes pris par ces formes arrondies qui s’emboutent les unes dans les autres sans logique apparente.
A l’intérieur tout est organisé autour d’un atrium de plus de 50 m de haut, nous passons de salles en salles par des passerelles jetées au dessus du vide. C’est très beau.
En revanche, nous somme déçus par le peu d’intérêt que suscite le peu d’œuvres constituées par les collections permanentes. Manque de chance ! l’exposition temporaire sur l’art en guerre en France, était au musée d’art moderne au printemps dernier. Elle ne nous avait pas vraiment emballée à Paris déjà.
Une grande salle est consacrée à des sculptures monumentales en acier
Conclusion : architecture impressionnante mais contenu inintéressant.

Nous reprenons la route pour Pamplune, ville étape sur le chemin de Compostelle lors de mon périple il y a 2 ans.
Françoise a réservé une chambre à l’hôtel Porta des Camino dans la vieille ville. Après plus d’une demi heure  à tourner en rond sans parvenir à s’approcher de la calle de 2 de Mayo car les rues sont toutes en sens interdit et jamais dans celui que nous voulons prendre ! Je me gare dans un parking souterrain plaza del Castillo

Nous sommes à 300m de l’hôtel mais nous n’y serions jamais arrivé avec la voiture 
Belles chambre, personnel accueillant, tout pour plaire !

Promenade en ville : d’abord le trajet que prennent les taureaux quand ils sont lâchés dans les rues, la cathédrale
la mairie,
les arènes et la fameuse sculpture représentant cette course folle dans la ville.

Tout cela laisse le temps à Françoise de faire les boutiques, aux prix espagnols, en période de solde !

Soirée tapas que nous abrégeons quand nous voyons les nuages noirs qui arrivent. Nous arrivons à l’hôtel juste avant des trombes d’eau..



Aujourd’hui nous devons retrouver Paul le petit fils de Françoise, et ses parents, mais avant nous voulons visiter le monastère de San Juan de la Pena. Nous nous trouvons sur une autoroute qui n’est sur aucune carte même les plus récentes, elle est toute neuve, c’est peut être pour cela qu’il  n’y a aucune circulation ! Nous longeons une grand lac dans un paysage de collines vertes.

Nous faisons une première halte à Santa Cruz de la Seros petit village de vieilles maisons construites en grosses pierres entourant une église romane. De là part une route de 7 km de virages pour arriver au monastère. Nous passons d’abord devant un ensemble de constructions blotties sous une avancée de la falaise, mais nous ne pouvons pas nous y arrêter, 2 km plus loin un grand bâtiment et un parking aménagé dans les bois. Nous nous dirigeons vers le monastère tout en briques rouges. Nous traversons des couloirs sans fin superbement aménagés (très modernes) mais pas de cloitre ni de vieilles pierres ! Il s’agit en fait d’un monatère en ruines qui a été reconstruit pour servir de salles de conférences. Même l’église ne se visite pas.

A l’accueil la charmante hôtesse nous dit qu’il faut rejoindre l’ancien  monastère, c’est à 10-15 mn à pied par un sentier de mule, ou en bus dont le prix est compris dans le billet d’entrée. Nous prenons l’option marche cela nous ferra du bien après toutes ces heures de voiture. Encore faut-il trouver le chemin !

Au bout d’une heure entre champs et foret nous ne savons toujours pas où est le sentier ! Aucune signalisation et celle que nous trouvons nous embrouille plus qu’autre chose !

Pendant ce temps le fils de Françoise lui avance et se trouve plus qu’à quelques km de notre point de rendez vous !

Nous décidons d’arrêter notre recherche et de rejoindre Jaca le plus vite possible.

En quittant le parking un choix de route se présente : celle par laquelle nous sommes arrivé ou une autre de quelques km de plus. Nous choisissons cette dernière option histoire de voir un autre paysage.

Très mauvais choix. Au lieu de 7 km de virages nous en faisons 25 ! Mais que de beaux paysages !

Enfin Jaca. Nous nous retrouvons devant l’église et déjeunons sur place. La ville nous est sympathique nous décidons d’y dormir ce soir.

L’après midi nous retournons au monastère, mais cette fois nous prenons le bus ! En 3mn nous sommes devant le vieux
monastère vu le matin : une église, des cellules de moines et un extraordinaire cloitre du XIème, le tout sous un surplomb de roches.

Fin de journée à visiter Jaca et ses boutiques, découverte pour Françoise du Pacharan boisson locale à basse de prunelles macérées dans de l’alcool anisé. Nous en essayons plusieurs qui ne serons pas aussi bon que le premier. (a boire sur place et ne pas exporter !)

Pour le dîner repas gastronomique dans le restaurant de l’hôtel. Nous l’accompagnons d’une bouteille de Rioja.

Nuit difficile car Pacharan + Rioja ça tape !


Nous partons ce matin pour le canyon  d’Anislo, la route est agréable nous longeons les Pyrénées sur le droite. Certains sommet sont encore enneigés. La route devient de plus en plus étroite pour finir même en sens unique pour les 10 km de la gorge. (heureusement !)

C’est vraiment impressionnant : des falaises de plusieurs centaines de mètres de haut, avec une importante végétation qui arrive à s’accrocher aux moindres recoins.

Nous trouvons régulièrement des aires pour arrêter la voiture et admirer les gorges à pied pour prendre des photos. Pendant un moment nous suivons un véhicule dont le conducteur fait des haltes au « milieu » de la route pour faire ses photos. Le paysage est suffisamment beau pour que nous profitions également de ces arrêts. De toute façon il y a très peu de voitures et elles sont toutes là pour la même raison.

Nous avons ensuite une longue route pour arriver à notre étape du soir : Sue de Urgel, ex coprince d’Andorre avec le président de la république française.

Pour finir en beauté nous prenons une chambre au Paradores local, grand bâtiment moderne construit autour d’un ancien cloitre.

La ville est tristounette à part l’église et le musée attenant. Le soir dîner dans un restaurant local où la serveuse parle un espagnol peu compréhensible, mais dont le décolleté permet d’améliorer l’ambiance : tout à fait remarquable, généreux sans excès, bien mis en valeur grâce à la coupe de la robe…

Enfin difficile de la regarder droit dans les yeux ! Ce qui serait dommage !

Nous finissons la soirée en profitant de l’agréable cloitre de l’hôtel et des colonnes qui nous entourent.


Un des buts de ce voyage en Espagne est de nous approvisionner en huiles d’olives de variétés : piqual, arbequina, ojiblanca… et de sacs poubelles parfumés à la lavande ( ??) une jardinerie éventuellement pour rapporter à nos amis Salvador des semences de « grama » un gazon très rustique pour leur jardin.

Pour les sacs poubelle c’est fait mais nous avons surtout été dans des petites villes où il n’y avait pas de grands centre commerciaux.

Par chance juste avant la frontière nous trouvons un Carrefour, nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls français dans le magasin ! Mais pas de Vilmorin local !

Nous franchissons la frontière avec 12 litres d’huile et autant de rouleaux de sacs poubelle, la tête des douaniers s’ils tombent là-dessus !

Nous rentrons en France par Bourg Madame où commence une interminable descente sur une route qui ne permet aucun dépassement. Heureusement nous sommes dans le sens de la descente et même les camions roulent vite. Nous croisons le train Jaune qui serpente dans des paysages sauvages. Nous nous promettons de le prendre un de ces jours.

Notre entrée en France par cette route était motivée par notre envie de nous rendre à Céret, où chaque année est organisées d’intéressantes expositions.

Si la ville est toujours aussi agréable, nous sommes très déçus par l’exposition : des briques creuses et des poteries non séchés qui sont écrasées les unes contre les autres !

Nous retrouvons Sète avec plaisir  

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