dimanche 1 septembre 2019

Chemin de Compostelle 2019


Compostelle : le Chemin d’Arles 2
De Castres à Toulouse 2019

Il y a plusieurs années avec mon ami Jean nous avons marché d’Arles à Castres.
Régulièrement nous parlions de continuer ce chemin.
Cette année a été la bonne occasion.



Mardi 16 juillet 2019

Lui venant de Paris et moi de Sète nous devons nous retrouver à la gare de Toulouse pour prendre un train et rejoindre Castres.
Comme prévu j’arrive le premier, le train de Jean est prévu avec 2h de retard, il est arrêté en pleine campagne à cause d’un incendie. Heureusement il y a un train pour Castres toutes les heures.
C’est avec 3h de retard que nous arrivons au B&B que nous avons réservé, chambre agréable et pas loin du centre ville.

Promenade le long de la rivière pour voir les anciennes maisons des tanneurs et la grande place Jean Jaurès.
Nous faisons un agréable dîner en terrasse.

Mercredi 17 juillet
Au petit déjeuner nous faisons tamponner nos crédanciales, la personne à l’accueil nous offre le petit déjeuner en tant que pèlerins. C’est un bon début !
Maintenant les choses sérieuses commencent : enfiler nos grosses chaussures, prendre les sacs à dos, trouver les repères du GR 653
Le chemin longe la rivière, je fais une photos de deux ponts nous surplombant et quelques kms plus loin je m’aperçois que j’ai perdu ma belle casquette rouge !

Nous passons la journée sans problème, faisons un petit détour pour voir l’abbaye d’En Calcat et Sainte Scholastique. Nous aurions pu y être hébergés et dîner sur place, mais un repas en silence ne nous tentait pas !

Donc arrêt à Dourgne et encore une nuit à l’hôtel ! Nous devenons des pèlerins de luxe !
J’ai toujours des problèmes à organiser la suite du voyage : entre kilométrage, hébergements et différents chemins possible.


Jeudi 18 juillet

Le ciel est couvert la température est fraiche, tout ce qu’il faut pour une marche agréable.
Nous commençons par nous tromper deux fois de route , il faut dire que le fléchage est particulièrement mauvais. Cela nous a permis de voir deux petits lapins pas farouches qui se laissaient approcher à moins de 10m.
Arrêt au village de Cahuzac où je regarde le panneau indicateur droit au fond des yeux !

Pause café à Sorèze et arrivée à Revel un peu fatigués, pourtant nous n’avons fait que 17 km
Le gîte n’est pas encore ouvert, nous laissons nos sacs dans un coin et partons déjeuner.
Les deux personnes qui gèrent le gîte sont très sympathiques, l’après midi ils reçoivent des responsables des hébergements pour pèlerins de la régions, nous sommes conviés à partager une bouteille de Gaillac et une tarte.
Nous allons à la découverte de Revel, sa très belle halle carrée surmonté d’un beffroi, les vieilles maisons et le clocher fortifié. C’est la ville où fut produit pendant des années le fameux Get 27 !




Le soir je discute longuement avec le responsable du gîte au sujet de mes problèmes d itinéraire pour les journées à venir.
Rapidement il me donne le bon choix et il fait même avec moi les réservations dans les gîtes pour les 3 prochaines étapes.


Vendredi 19 juillet

Les prochains jours nous allons longer le canal du Midi, c’est Paul Riquet qui l’a construit et il sera souvent question de lui au fur et à mesure que nous avancerons.
Nous partons tôt, le chemin longe la rigole de la Plaine. C’est un petit chenal qui conduit l’eau de plusieurs ruisseaux afin d’alimenter les biefs du canal.
Dans les champs je vois une petite plantation d'automobile.

Nous marchons à l’ombre de grands pins, c’est très agréable.

Nous faisons une pause déjeuner au lac Lenclas.
Arrivés au gîte de « La passe Elle » nous sommes accueillis par une charmante femme et sa fille.

Comme nous sommes un peu à l’écart de tout, nous lui avons demandé de dîner sur place.
Nous visitons la ville de Les Cassés, son église et les stèles rhomboïdes qui s’y trouvent.



Le soir au dîner, des amis de nos hôtes se joignent à nous et nous passons une très agréable soirée à bavarder jusqu’à 22h. Nous découvrons que le mari de notre hôtesse est un spécialiste de la fraise : sa culture, son histoire...

Samedi 20 juillet

Les prévisions des météorologues annoncent une canicule avec des températures à plus de 40° pour les jours à venir. Nous commençons à nous poser la question si c’est raisonnable de marcher dans de telles conditions et si nous ne devrions pas nous arrêter à Toulouse ?
Nous commençons notre journée en longeant la rigole de la Plaine. Au bout de quelques kms nous quittons l’ombre offerte par les pins pour un raccourci qui nous évite tous les méandres de la rigole.
En cours de route nous voyons un champs d'oignons, je n'en avais jamais vue.

C’est en plein soleil que nous montons au village de Montferrant espérant y trouver un café pour une pause salutaire. Il n’y en a pas ! Nous nous contenterons de regarder une vielle balise qui servait à l’orientation des avions à l’époque de l’Aéropostale !
Peu de temps après nous rejoignons le canal du Midi par un chemin plein de tout petits lapins.

Nous croisons une joggeuse qui embaume le chemin de son parfum !
Nous faisons une halte au seuil du Narouze, c’est ici que se trouve la ligne de partage des eaux entre la Méditerranée et l’ Atlantique, mais également le point le plus haut du canal du Midi.
Jean n’est pas très en forme. Pendant qu’il se repose, je pars explorer les environs : une belle allée d’arbres,


l’obélisque érigé à la mémoire de P.Riquet 

et un restaurant où nous pourrons prendre une bière, l’heure du café étant largement dépassé ! Cela donne un coup de fouet à Jean pour les derniers km.

Nous nous rendons chez Danielle à la Goutille, c’est une ferme isolée. Voulant prendre un raccourci je me trompe et nous devons en réalité faire un détour par des champs de maïs au sol fissuré de grosses crevasses dues à la sècheresse.
La Goutille se mérite ! Plus d’un km de montée. La maison est cachée par un bosquet d’arbres.
L’accueil est très agréable avec une hôtesse très souriante, qui nous met tout de suite à l’aise.
Nous mangeons sur place vu l’isolement du lieu et passons une agréable soirée à bavarder avec Danielle.


Dimanche 21 juillet

Nous marchons depuis une demi-heure le long du canal et nous croisons un pêcheur qui a du mal à sortir sa prise, même avec l’aide de son épouse. C’est un silure d’ 1m50, impressionnant, surtout avec sa gueule immense.

Un peu plus loin ce sont deux rats musqués qui nagent dans le canal.
Le trajet est agréable pas de dénivellation et toujours à l’ombre de grands platanes. Une chance qu’ils n’aient pas été abattus à cause de la maladie. (Beaucoup ont été sacrifiés).



Nous marchons toujours sur une piste de plus de 2m de large, goudronnée, où passent promeneurs, marcheurs et cyclistes :

Ces derniers se répartissent en deux catégories, en vélos, parfois électriques, en famille, toujours souriants et il y a les autres !! : habillés pour le tour de France, ne pensant qu’à leur performance, jamais un sourire. Ils n’ont pas la courtoisie de se signaler, nous sommes une gène pour eux, il n’y a qu’à voir comment ils nous frôlent !
Nous arrivons à Aiguevives vers 14 h mais le gîte n’ouvre qu’à 15 h, heureusement il y a un banc à 50 m où nous nous reposons, car les 20 km de la journée ont été durs avec la chaleur.
Pour une fois nous ne sommes pas les seuls dans le gîte, il y a une toulousaine libraire et deux belges : un homme de mon âge et son petit fils.
L’accueil est agréable mais pas aussi chaleureux que les fois précédentes.
C’est dimanche tout est fermé même les bistrots, mais nous trouvons un supermarché ouvert, nous nous achetons une bière bien fraiche pour chacun et une bouteille de rosé pour ce soir, car je sens que ce n’est pas prévu au menu.



Vu les prévisions météo qui se confirment : température de 40° et plus pour les 4-5 jours à venir, nous décidons de nous arrêter à Toulouse.
Dernier dîner en gîte, le repas du soir est a 3 €, ce qui n’est vraiment pas cher, il est composé d’une salade verte, une ratatouille-boulgour, un flan et notre rosé !


Lundi 22 juillet

Au petit déjeuner discussion très sérieuse sur la part du destin sur nos vies ! Ca commence fort !

Toute la journée le chemin longe le canal, mais il fait très chaud quand même.
Nous faisons les 10 premiers kms plus ou moins en compagnie de nos amis rencontrés hier soir.
Enfin une écluse avec une jolie maison, des parasols, et un café : une belle halte après 2h 1/2 de marche.



Hélas le serveur est particulièrement désagréable, j’aurai bien été ailleurs mais il n’y a rien autour.
Désagréable également avec deux marcheurs australiens qui voulaient manger quelque chose : « il n’y a rien ! » Je leur propose mes «vache qui rie » et une boite de sardines ! Comme cela je n’aurai plus à les porter !
Mais ils refusent gentiment, ils ont ce qu’il faut.
Il fait de plus en plus chaud et nos haltes vont se rapprocher de plus en plus. Après 10 km ce sera 6 km, puis 3 et à la fin 1,5 km !
Quelle plaisir de trouver notre hôtel et la chambre climatisée !
Au gîte de Revel les hôtes nous avaient recommandé un hébergement en chambres de 4-6. Quand j’ai appelé le coût en était de 25€ par personnes et par nuit.
En cherchant un peu sur internet j’ai trouvé l’Appart Hotel A Home pour 106 € les deux jours, à 10 mn du centre ville..
II y a une petite cuisine, un réfrigérateur, l’air conditionné, un petit balcon très pratique pour aérer nos grosses chaussures et même une vue sur le canal !
Ce qui fait qu’il a été facile à trouver, puisque nous marchions sur les berges du canal..
Jean se repose au frais pendant que je vais faire un tour en ville.

Dés que je sors de l’hôtel, une vague de chaleur me tombe dessus, j’ai les yeux qui piquent, c’est vraiment pénible. Je pense que nous avons bien fait de nous arrêter ici car la suite du chemin était sans ombre la plupart du temps.
Le soir dîner dans un restaurant chic et cher ! 90€ à nous deux, le vin le moins cher 40 €.


Mardi 23 Juillet

Nous restons une journée entière à Toulouse car je rêvais de voir la salle de montage des Airbus 380, comme sa fabrication va bientôt s’arrêter il faut se dépêcher !
J’ai déjà acheteé les billets sur internet, mais y aller n’est pas facile : un peu de métro et toute une ligne de tramway, de là : 20 bonnes minutes de marche. Au total plus d’une heure de trajet !
L’atelier de montage des A 380 est bien calme il ne se construit qu’un avion tous les deux mois alors que c’était 4 par mois avant !
Nous faisons un tour sur l’aéroport où il y a plusieurs A 350 en finition, c’est peut-être cet atelier que nous aurions du visiter.



Nous montons aussi dans un A 400 avion militaire européen.
De retour en ville bon repas et visite de la basilique St Cernin, du Capitole, des vieilles rues et places, 






ainsi que le monument aux morts où se trouve un étonnant poilu avec une poitrine très féminine (?)

Nous achetons nos billets de retour pour le lendemain.
Le soir apéro sur une jolie place repas sans plus et dodo.

Mercredi 24 juillet
Nos train n’étant que vers 14h nous en profitons pour un dernier tour de ville.
Nous nous rendons vers la gare pour déjeuner nous tournons en rond dans un quartier qui le soir doit être chaud !
Par hasard nous trouvons un petit restaurant où nous mangeons une excellente viande.
Retour à Sète.


Conclusion

Nous n’avons marché que 6 jours, soit quand même 120 km ; mais je pense que nous avons été raisonnables. Ce qui ne nous empêchera pas de repartir de Toulouse une autre fois.


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