Compostelle : le Chemin d’Arles 2
De Castres à Toulouse 2019
Il y a plusieurs années avec mon ami Jean nous avons marché
d’Arles à Castres.
Régulièrement nous parlions de continuer ce chemin.
Cette année a été la bonne occasion.
Mardi 16 juillet 2019
Lui venant de Paris et moi de Sète nous devons nous
retrouver à la gare de Toulouse pour prendre un train et rejoindre Castres.
Comme prévu j’arrive le premier, le train de Jean est prévu
avec 2h de retard, il est arrêté en pleine campagne à cause d’un incendie.
Heureusement il y a un train pour Castres toutes les heures.
C’est avec 3h de retard que nous arrivons au B&B que
nous avons réservé, chambre agréable et pas loin du centre ville.
Promenade le long de la rivière pour voir les anciennes
maisons des tanneurs et la grande place Jean Jaurès.
Nous faisons un agréable dîner en terrasse.
Mercredi 17 juillet
Au petit déjeuner nous faisons tamponner nos crédanciales,
la personne à l’accueil nous offre le petit déjeuner en tant que pèlerins.
C’est un bon début !
Maintenant les choses sérieuses commencent : enfiler
nos grosses chaussures, prendre les sacs à dos, trouver les repères du GR 653
Le chemin longe la rivière, je fais une photos de deux ponts
nous surplombant et quelques kms plus loin je m’aperçois que j’ai perdu ma
belle casquette rouge !
Nous passons la journée sans problème, faisons un petit
détour pour voir l’abbaye d’En Calcat et Sainte Scholastique. Nous aurions pu y
être hébergés et dîner sur place, mais un repas en silence ne nous tentait
pas !
Donc arrêt à Dourgne et encore une nuit à l’hôtel !
Nous devenons des pèlerins de luxe !
J’ai toujours des problèmes à organiser la suite du
voyage : entre kilométrage, hébergements et différents chemins possible.
Jeudi 18 juillet
Le ciel est couvert la température est fraiche, tout ce qu’il
faut pour une marche agréable.
Nous commençons par nous tromper deux fois de route , il
faut dire que le fléchage est particulièrement mauvais. Cela nous a permis de
voir deux petits lapins pas farouches qui se laissaient approcher à moins de
10m.
Arrêt au village de Cahuzac où je regarde le panneau
indicateur droit au fond des yeux !
Pause café à Sorèze et arrivée à Revel un peu fatigués,
pourtant nous n’avons fait que 17 km
Le gîte n’est pas encore ouvert, nous laissons nos sacs dans
un coin et partons déjeuner.
Les deux personnes qui gèrent le gîte sont très
sympathiques, l’après midi ils reçoivent des responsables des hébergements pour
pèlerins de la régions, nous sommes conviés à partager une bouteille de Gaillac
et une tarte.
Nous allons à la découverte de Revel, sa très belle halle
carrée surmonté d’un beffroi, les vieilles maisons et le clocher fortifié.
C’est la ville où fut produit pendant des années le fameux Get 27 !
Le soir je discute longuement avec le responsable du gîte au
sujet de mes problèmes d itinéraire pour les journées à venir.
Rapidement il me donne le bon choix et il fait même avec moi
les réservations dans les gîtes pour les 3 prochaines étapes.
Vendredi 19 juillet
Les prochains jours nous allons longer le canal du Midi,
c’est Paul Riquet qui l’a construit et il sera souvent question de lui au fur
et à mesure que nous avancerons.
Nous partons tôt, le chemin longe la rigole de la Plaine.
C’est un petit chenal qui conduit l’eau de plusieurs ruisseaux afin d’alimenter
les biefs du canal.
Dans les champs je vois une petite plantation d'automobile.
Dans les champs je vois une petite plantation d'automobile.
Nous marchons à l’ombre de grands pins, c’est très agréable.
Nous faisons une pause déjeuner au lac Lenclas.
Arrivés au gîte de « La passe Elle » nous sommes
accueillis par une charmante femme et sa fille.
Comme nous sommes un peu à l’écart de tout, nous lui avons
demandé de dîner sur place.
Nous visitons la ville de Les Cassés, son église et les
stèles rhomboïdes qui s’y trouvent.
Le soir au dîner, des amis de nos hôtes se joignent à nous
et nous passons une très agréable soirée à bavarder jusqu’à 22h. Nous
découvrons que le mari de notre hôtesse est un spécialiste de la fraise :
sa culture, son histoire...
Samedi 20 juillet
Les prévisions des météorologues annoncent une canicule avec
des températures à plus de 40° pour les jours à venir. Nous commençons à nous
poser la question si c’est raisonnable de marcher dans de telles
conditions et si nous ne devrions pas nous arrêter à Toulouse ?
Nous commençons notre journée en longeant la rigole de la
Plaine. Au bout de quelques kms nous quittons l’ombre offerte par les pins pour
un raccourci qui nous évite tous les méandres de la rigole.
En cours de route nous voyons un champs d'oignons, je n'en avais jamais vue.
En cours de route nous voyons un champs d'oignons, je n'en avais jamais vue.
C’est en plein soleil que nous montons au village de
Montferrant espérant y trouver un café pour une pause salutaire. Il n’y en a
pas ! Nous nous contenterons de regarder une vielle balise qui servait à
l’orientation des avions à l’époque de l’Aéropostale !
Peu de temps après nous rejoignons le canal du Midi par un
chemin plein de tout petits lapins.
Nous croisons une joggeuse qui embaume le chemin de son
parfum !
Nous faisons une halte au seuil du Narouze, c’est ici que se
trouve la ligne de partage des eaux entre la Méditerranée et l’ Atlantique,
mais également le point le plus haut du canal du Midi.
Jean n’est pas très en forme. Pendant qu’il se repose, je
pars explorer les environs : une belle allée d’arbres,
l’obélisque érigé à la mémoire de P.Riquet
et un restaurant où nous pourrons prendre une bière, l’heure du café étant largement dépassé ! Cela donne un coup de fouet à Jean pour les derniers km.
l’obélisque érigé à la mémoire de P.Riquet
et un restaurant où nous pourrons prendre une bière, l’heure du café étant largement dépassé ! Cela donne un coup de fouet à Jean pour les derniers km.
Nous nous rendons chez Danielle à la Goutille, c’est une
ferme isolée. Voulant prendre un raccourci je me trompe et nous devons en
réalité faire un détour par des champs de maïs au sol fissuré de grosses
crevasses dues à la sècheresse.
La Goutille se mérite ! Plus d’un km de montée. La
maison est cachée par un bosquet d’arbres.
L’accueil est très agréable avec une hôtesse très souriante,
qui nous met tout de suite à l’aise.
Nous mangeons sur place vu l’isolement du lieu et passons
une agréable soirée à bavarder avec Danielle.
Dimanche 21 juillet
Nous marchons depuis une demi-heure le long du canal et nous
croisons un pêcheur qui a du mal à sortir sa prise, même avec l’aide de son épouse.
C’est un silure d’ 1m50, impressionnant, surtout avec sa gueule immense.
Un peu plus loin ce sont deux rats musqués qui nagent dans
le canal.
Le trajet est agréable pas de dénivellation et toujours à l’ombre
de grands platanes. Une chance qu’ils n’aient pas été abattus à cause de la
maladie. (Beaucoup ont été sacrifiés).
Nous marchons toujours sur une piste de plus de 2m de large,
goudronnée, où passent promeneurs, marcheurs et cyclistes :
Ces derniers
se répartissent en deux catégories, en vélos, parfois électriques, en famille,
toujours souriants et il y a les autres !! : habillés pour le tour de
France, ne pensant qu’à leur performance, jamais un sourire. Ils n’ont pas la
courtoisie de se signaler, nous sommes une gène pour eux, il n’y a qu’à voir
comment ils nous frôlent !
Nous arrivons à Aiguevives vers 14 h mais le gîte n’ouvre
qu’à 15 h, heureusement il y a un banc à 50 m où nous nous reposons, car les 20
km de la journée ont été durs avec la chaleur.
Pour une fois nous ne sommes pas les seuls dans le gîte, il
y a une toulousaine libraire et deux belges : un homme de mon âge et son
petit fils.
L’accueil est agréable mais pas aussi chaleureux que les
fois précédentes.
C’est dimanche tout est fermé même les bistrots, mais nous
trouvons un supermarché ouvert, nous nous achetons une bière bien fraiche pour
chacun et une bouteille de rosé pour ce soir, car je sens que ce n’est pas
prévu au menu.
Vu les prévisions météo qui se confirment : température
de 40° et plus pour les 4-5 jours à venir, nous décidons de nous arrêter à
Toulouse.
Dernier dîner en gîte, le repas du soir est a 3 €, ce qui
n’est vraiment pas cher, il est composé d’une salade verte, une
ratatouille-boulgour, un flan et notre rosé !
Lundi 22 juillet
Au petit déjeuner discussion très sérieuse sur la part du
destin sur nos vies ! Ca commence fort !
Toute la journée le chemin longe le canal, mais il fait très
chaud quand même.
Nous faisons les 10 premiers kms plus ou moins en compagnie de
nos amis rencontrés hier soir.
Enfin une écluse avec une jolie maison, des parasols, et un
café : une belle halte après 2h 1/2 de marche.
Hélas le serveur est particulièrement désagréable, j’aurai
bien été ailleurs mais il n’y a rien autour.
Désagréable également avec deux marcheurs australiens qui
voulaient manger quelque chose : « il n’y a rien ! » Je
leur propose mes «vache qui rie » et une boite de sardines ! Comme
cela je n’aurai plus à les porter !
Mais ils refusent gentiment, ils ont ce qu’il faut.
Il fait de plus en plus chaud et nos haltes vont se
rapprocher de plus en plus. Après 10 km ce sera 6 km, puis 3 et à la fin 1,5
km !
Quelle plaisir de trouver notre hôtel et la chambre
climatisée !
Au gîte de Revel les hôtes nous avaient recommandé un
hébergement en chambres de 4-6. Quand j’ai appelé le coût en était de 25€ par
personnes et par nuit.
En cherchant un peu sur internet j’ai trouvé l’Appart Hotel A
Home pour 106 € les deux jours, à 10 mn du centre ville..
II y a une petite cuisine, un réfrigérateur, l’air
conditionné, un petit balcon très pratique pour aérer nos grosses chaussures et
même une vue sur le canal !
Ce qui fait qu’il a été facile à trouver, puisque nous
marchions sur les berges du canal..
Dés que je sors de l’hôtel, une vague de chaleur me tombe
dessus, j’ai les yeux qui piquent, c’est vraiment pénible. Je pense que nous avons
bien fait de nous arrêter ici car la suite du chemin était sans ombre la plupart
du temps.
Le soir dîner dans un restaurant chic et cher ! 90€ à
nous deux, le vin le moins cher 40 €.
Mardi 23 Juillet
Nous restons une journée entière à Toulouse car je rêvais de
voir la salle de montage des Airbus 380, comme sa fabrication va bientôt
s’arrêter il faut se dépêcher !
J’ai déjà acheteé les billets sur internet, mais y aller
n’est pas facile : un peu de métro et toute une ligne de tramway, de là :
20 bonnes minutes de marche. Au total plus d’une heure de trajet !
L’atelier de montage des A 380 est bien calme il ne se
construit qu’un avion tous les deux mois alors que c’était 4 par mois
avant !
Nous faisons un tour sur l’aéroport où il y a plusieurs A
350 en finition, c’est peut-être cet atelier que nous aurions du visiter.
Nous montons aussi dans un A 400 avion militaire européen.
De retour en ville bon repas et visite de la basilique St
Cernin, du Capitole, des vieilles rues et places,
ainsi que le monument aux
morts où se trouve un étonnant poilu avec une poitrine très féminine (?)
Nous achetons nos billets de retour pour le lendemain.
Le soir apéro sur une jolie place repas sans plus et dodo.
Mercredi 24 juillet
Nos train n’étant que vers 14h nous en profitons pour un
dernier tour de ville.
Nous nous rendons vers la gare pour déjeuner nous tournons
en rond dans un quartier qui le soir doit être chaud !
Par hasard nous trouvons un petit restaurant où nous
mangeons une excellente viande.
Retour à Sète.
Conclusion
Nous n’avons marché que 6 jours, soit quand même 120
km ; mais je pense que nous avons été raisonnables. Ce qui ne nous
empêchera pas de repartir de Toulouse une autre fois.
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